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Leçon 18
Les gens confondent souvent l’altruisme, l’empathie et la compassion. Je crois qu’il convient de les définir car ils ont des répercussions différentes sur nos comportements et, par conséquent sur autrui. Matthieu Ricard (Moine Bouddhiste) dans son livre ‘’trois amis en quête de sagesse’’ les définit bien, il écrit;
‘’L’altruisme, ou l’amour altruiste, est essentiellement l’intention de faire le bien des autres. Si je souhaite accomplir un acte généreux en calculant que j’en retirerai des avantages supérieurs au coût de mon acte, ce n’est pas de l’altruisme c’est un comportement intéressé.
La compassion est la forme que prend l’altruisme quand il est confronté à la souffrance d’autrui. Le bouddhiste la définit de façon particulière comme le souhait que tous les êtres soient libérés de la souffrance et de ses causes.
L’empathie comporte deux aspects, l’un affectif, l’autre cognitif. L’empathie affective est la capacité d’entrer en résonance émotionnelle avec les sentiments de quelqu'un d’autre, de prendre ainsi conscience de sa situation. Si l’autre est joyeux, je ressens moi-même une certaine joie. S’il souffre, je souffre de sa souffrance. L'empathie affective nous alerte donc sur la nature et l’intensité des sentiments d’autrui, la souffrance surtout.
L’empathie cognitive consiste à se mettre à la place de l’autre – qu’est-ce que je ressentirais si je souffrais de famine ou si j’étais torturé en prison? – ou à imaginer ce qu’il ressent, sans pour autant ressentir la même chose. Je peux, par exemple, être assis dans l’avion à côté de quelqu'un qui est terrifié par les vols en avion et l’aider en imaginant sa détresse, sans pour autant éprouver la même peur.
Sans empathie, il est donc difficile de connaître la situation de l’autre et d’être concerné par son sort. Il est essentiel, pour soi-même, de savoir distinguer ces différents états d’esprit. Si par exemple, je n’éprouve que de l’empathie, sans que cette empathie débouche sur l’altruisme et la compassion, je risque de tomber dans la détresse empathique et le burn-out. Pour ne pas mener à l’épuisement émotionnel et au découragement, l’empathie doit ouvrir sur la vaste sphère de l’altruisme. L’amour altruiste agit alors comme un baume et débouche sur le désir d’aider ceux qui souffrent.
L'altruisme et la compassion sont limités s’ils se cantonnent à leur seule composante émotionnelle. Ils ont pourtant une dimension cognitive essentielle, dont on parle moins souvent. C’est une dimension qui permet, d’une part, de percevoir les besoins des autres, y compris ceux que nous considérons comme des étrangers ou des ennemis et, d’autre part, d’étendre notre compréhension de leur souffrance. Pour le bouddhisme, la cause fondamentale de la souffrance est l’ignorance, la confusion mentale qui nous fait percevoir la réalité de façon déformée et engendre une multitude d’événements mentaux perturbateurs, allant du désir compulsif à la haine en passant par la jalousie, l’arrogance et toutes les autres émotions négatives. Si on ignore cet aspect cognitifs de l’altruisme et de la compassion en ne s’intéressant qu’aux formes visibles de la souffrance, on ne pourra jamais remédier entièrement à cette souffrance.’’ Fin de citation.
Si vous ne croyez pas que l'altruisme existe vraiment, je vous suggère de lire le livre ''plaidoyer pour l'altruisme'' de Matthieu Ricard. Vous découvrirez que les recherches démontrent sans l'ombre d'un doute qu'elle existe.
Continuez de faire la même méditation que vue précédemment. Je vous suggère de méditez sur soit l’altruisme, l’empathie, la compassion ou les trois.
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